Est-ce qu’il y aura suffisamment de bouchers, de boulangers, de poissonniers, dans les années à venir ?
Nathalie GOMEZ
Directrice du CFA des Métiers de la Viande
Oui, parce qu’aujourd’hui, nous assistons à une hausse de la demande en termes de formation. Le métier de boucher nécessite un savoir-faire reconnu. A la rentrée 2015, nous avons connu une augmentation de 18% de nos effectifs, alors que l’ensemble des autres filières de formation sont plutôt à la baisse en région Ile-de-France.
Un autre regard sur le métier de boucher s’est développé de la part des familles qui peuvent, désormais, pousser leurs enfants vers cette profession. Mais cet engouement tend à ralentir. Ce qui manque aujourd’hui, c’est une plus grande visibilité des métiers d’artisan au sein des politiques de l’éducation nationale. Nous essayons de rentrer dans les collèges, les lycées… mais ce n’est pas toujours simple.

Il reste difficile d’obtenir de l’information sur ces métiers. C’est un élément à déplorer.
Bruno Gauvain
Poissonnier/écailler
En termes de nombre de points de vente, il y en a suffisamment pour couvrir l’Hexagone. Cependant, certaines régions en sont moins bien pourvues car éloignées du littoral ou n’ayant pas une véritable culture du poisson.
Certaines villes manquent de poissonneries en boutique et sont prêtes à favoriser leurs installations.

Marine MATEOS
Chef de partie pâtisserie, Le Burgundy
Le secteur de la pâtisserie connaît une attraction forte aujourd’hui. Il y a beaucoup d’émissions culinaires, ou du type Top Chef, qui montrent la pâtisserie et ne reflètent pas forcément la réalité du métier. Au final, cela entraîne un effet de mode qui fait qu’on a ponctuellement trop de pâtissiers par rapport à la demande.